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Le patrimoine

Les-Mollards-des-Aubert en 1917

Les Mollards-des-Aubert, la dernière ferme d’altitude habitée à l’année de tout le Jura suisse jusqu’en 1960.

Datant des années 1720, le bâtiment est classé « monument historique », recensé d’intérêt régional (NRA 2). Il constitue un témoignage unique, ayant été la dernière ferme d’altitude habitée à l’année de tout le Jura suisse jusqu’en 1960. Parfaitement représentatif de l’habitat jurassien, la ferme est partagée dans le sens du faîte en deux moitiés semblables chacune avec son «tuyé» (grande cheminée tronconique en bois).
Le domaine a longtemps permis une survie modeste à ses propriétaires. Un puits permet de pallier les sécheresses estivales et la bonne exposition du petit vallon autorise la culture de pommes de terre, de légumes sur les terrasses de pierre sèche et de quelques céréales.

Assainie et isolée, l’habitation accueillera les amateurs de nature et de lieux chargés d’émotion.

Le bâtiment

Au fil des générations, la famille Aubert développe de la petite industrie : polissage de pierres d’horlogerie, coutellerie, minoterie et même chocolaterie. C’est ainsi que des lames de couteaux ont encore été trouvées dans le jardin, des moules à chocolat réapparaissent dans les greniers. Les établis d’horloger sont encore visibles dans le petit salon à l’étage.

L’autonomie de la ferme des Mollards, qui n’a jamais été raccordée au réseau électrique ni connu l’eau courante, est mise au cœur du projet de restauration. Ainsi les matériaux d’isolation choisis sont compatibles avec les matériaux historiques, l’énergie solaire est optimisée et traitement des eaux usées se fera grâce à un système pionnier composé d’un lombrifiltre et d’un mur végétalisé d’évaporation. Le débit de la source à proximité étant faible, les eaux de pluie seront aussi récupérées dans des cuves.

Au rez, les boiseries seront restaurées et des sanitaires installés. L’étage sera conservé en l’état, avec le salon, la cuisine et ses frises peintes, les chambres boisées et l’atelier de l’artiste Pierre Aubert.

C’est la valeur patrimoniale du bâtiment qui est à l’origine de l’engagement de Patrimoine suisse et de sa section vaudoise, partenaires du projet.